C’était le « Medfaa » et la MAIDA d’antan…c’était le RAMADHAN KARIM….Khayis
En cette veille de Ramadhan 2012 et après avoir été ému d’entendre au téléphone mon frère et ami Abbas de paris s’adressant à l’assistance présente au Samedi Belabbésien tenu ce jeudi ou une pensée fut faite aux deux regrettés Djeddi Djelloul (journaliste et artiste) et a Mr. Mazouni Mohamed (Cadre bélabbésien) décédé au état-unis lui qui était premier responsable de la Diaspora Algérienne aux USA, et autre actions que citera notre ami Nouar Mohamed en compagnie du fidèle Hachemi Lahcen, m’est venue l’idée de refaire un survol sur Ramadhan d’antan que je dédie a notre ami Abbas et a tous les anciens du Bled.
Bien au delà de son aspect religieux et sacré est vécu aujourd’hui différemment .Lui qui était attendu tel un grand invité spécial, il y a plus d’un demi siècle ou moins mobilisant nos mamans et nos grands parents a malheureusement engendré de nos jours un nouveau courant de vie fascinant marqué par beaucoup d’outrance, des penchants gastronomiques ,des excès de tous genres et autres actes ostentatoires non sans omettre au passage les actuels lots des laissés pour comptes et autres cohortes et quota de Mouawazines ciblés dans le cadre de l’aiguillon de la précarité sociale dans le pays du pétrole et du gaz.
Qu’il soit vécu en milieu rural ,en campagne profonde, et autres espaces à l’intérieur du périmètre urbain Bel-Abbésien ,au sein de ses multiples Houmas et quartiers autochtones de « village Errih » , « Abbou », « Sidi Yacine » ou l’ex Gambetta aujourd’hui Larbi ben M’Hidi, le mois sacré de Ramadhan de part son ambiance ,ses rythmes, ses exigences de toute une époque aujourd’hui révolue , n’est plus le même du moins coté forme, au delà de l’aspect religieux entendons-nous bien et ce, au sens des nouveaux espaces publics ,résultante de la libération du foncier et de tous les tacherons et autres grands maçons agréés qui ont bénéficié des terres arables ,des vergers et ce, lorsque les appellations accompagnatrices de ce désastre urbain ,une périphérie-danger qui s’appelaient SNMC,EDIMCO ,SNS étaient sur les langues .Ces sigles acteurs et instruments de la dite politique offraient ainsi des dizaines de cités dortoirs et des milliers de cages d’escalier sous couvert de l’immédiateté rendant tout hideux et mélancolique à la fois. Ils sont nombreux relève-t-on les citoyens d’un certains âge qui demeurent légitimement nostalgiques quand il faisait bon vivre dans l’ex Palissy, Prudon, Mercier Lacombe, Descartes , aujourd’hui Sidi Khaled, Sidi Brahim, Sfisef, Benbadis pour ne les citer qu’à titre indicatif, Ramadhan était et demeure un événement fort attendu, c’est une des rares constantes en tentant selon les éléments en notre possession de se livrer à une modeste comparaison. Aout 2011 ,l’on est déjà plongé dans les doubles et couteuses journées de ce mois sacré qui comme on le dit généralement recule de douze jours annuellement, en évoquant double, on pense à la rentrée sociale ,synonyme de la rentrée scolaire et universitaire, avec elle, ses incontournables lots d’exigences matérielles à satisfaire à la progéniture et à toute la marmaille scolarisée du « tahdhiri » au lycée et même au-delà . c’était le temps du MEDFAA(coups de canons pendant la colonisation) et de la MAIDA autour de laquelle se regroupait la famille. Bien des choses ont changé. Dans les faits, de nos jours presque tout le monde est pris dans un courant de vie fascinant et fou à la fois et qui selon les traditions communément vécues ne s’arrête qu’avec l’arrivée au final de l’Aid El Fitr lui aussi, au-delà de ses joies et de l’aspect religieux qui entoure cette fête est difficilement vécu dans le sens matériel. Ramadhan 2012 a bien bousculé l’ordre des choses, à commencer par les fêtes familiales, principalement les mariages où l’agenda s’est rétréci comme une peau de chagrin avec deux semaines en moins du mois d’aout, le décor de l’exiguïté du calendrier suscité est bel et bien planté. Il n’y a pas eu que cela ,la période des vacances ,voire les différentes destinations ont vu la durée retenue se rétrécir cet été et encore plus si dieu veut en 2013. A ces aléas se sont ajoutés ces fortes canicules qui ont caractérisé principalement le mois de Juillet passé et ces récentes journées d’aout 2011. L’inflation imposée par nos « frères commerçants » qui trouvent des justificatifs et des arguments massues en livrant leurs différents produits, fruits et légumes, Ils ne sont les seuls dans cette saignée des humains que nous sommes ,les bouchers avaient emboité le pas dans toutes ces outrances de tout calibre et de tout autour ordre naturellement incompatibles avec les valeurs et les préceptes de Ramadhan ,théoriquement marqué par la sérénité la piété et bien sur l’exigeant évitement de toute exubérance aussi bien des actes malheureusement ostentatoires que des paroles saugrenues dont le mensonge brandi tel qu’un code de commerce et qui d’après nos exégètes altère considérablement la portée du jeune, du moins ceux qui font fi de la sobriété et la pondérations nécessaires et incontournables dans la sphère spirituelle privée des gens dont certains tentent à tout prix de remémorer positivement les anciennes valeurs et comportements des lointains Ramadhans quand les jeunes enfants que nous étions se portaient au bon endroit pour guetter soit la naissance du croissant lors de « Leilat Echek » (nuit du doute ou l’incertitude, décisive à l’affirmation du début de Ramadhan) ou à entendre les coups de canon synonyme de rupture de jeune qu’on appelait « MEDFAA ».
Dans les plateaux de l’unique Télévision d’antan ,l’ex RTA de post-indépendance aujourd’hui ENTV ,la déclaration officielle du « Majliss » qui supervise la « Rooya » (vue) du croissant dans les différents coins de notre beau pays était synonyme à l’aval donné aux fidèles pour le commencement du mois sacré, cela était régulièrement suivi de l’apparition du musicien feu Boualem Titiche qui avec sa Zorna apportait son de gaieté ,de profonde sérénité et de pitié que devait caractérisé les 29 ou 30 jours de jeune ,d’ailleurs en chaque grande localité on voyait un Boualem Titiche et Sidi Bel-Abbes.
Sont encore sur les langues des septuagénaires et autres autochtones de la ville d’ailleurs le même rituel ,Majliss et Zorna se répétaient la dernière nuit du Ramadhan voir le 29ème et 30ème jour pour annoncer cette fois ci l’Aid-El-Fitr .Ceux sont là de grands moments chargés d’images de nos quartiers populaires à village Errih au bord de l’oued Mekerra où la pêche et la nage étaient possibles dans l’ex Gambetta, sur le monticule de Sidi Yacine ,à village Abbou, à mon plaisir dans la mythique quartier commercant de Graba, dans l’arrière pays en wilaya profonde du coté de sidi Khaled, sidi lahcen, aïn el berd, belarbi etc, Beaucoup furtives furent ces images d’antan et autres repères tel feu Antar , Moul Ouada, des cafés de baba,du Nil,du Sahel et bien sur du Bosphore sans omettre la mosquée El Adham et la Medersa ,Toujours omniprésents dans la mémoire collective que l’on vous évoque à ce jour tels des motifs d’orgueil de fierté et qui défilent à l’instantané. On s’arrêt pour cette première partie, pour vous souhaiter BON PREMIER SHOR. Par M. Kadiri.
URL courte: http://lavoixdesidibelabbes.info/?p=14719
beau texte
je trouve que ceci est un rappel précieux pour nos tchichis
ah le bon vieux temps;nostalgie quand tu nous tiens! ce texte est dediè a mon frere abbes un parmi d’autres,et a tous les belabbesiens de l’outre mer sans exeption!
Un texte sublime de la part d’un homme exceptionnel .Rien qu’en lisant ces lignes c’est un grand moment de bonheur . Merci Kadiri pour ce grand coup de maitre ainsi que toute la VDSBA.
Ya si Kadiri raditna 40 ans en arriére c’était le bon vieux temps, un petit souvenir dont vous vous souvenez aprés sallate ettaraouih on prenait un thé à la menthe avec un morceau de chamia(harrissa) au café LE BOSPHORE en écoutant FARID EL ATRACHE,ah ya elgraba kikounti
trés beau texte qui a un peu éclairé ma lanterne MERCI
je me souviens étant enfant avoir entendu ce canon le soir à 20h si j’ai bonne mémoire, c’était hier, c’était il y a un siècle
On ressent le abbssi qui parle mais peuetre triste.Bon ramadhan
On parle de Ramadhan comme si ce mois est un rituel. Rendons nous à l’évidence du grand sens de ce sacré mois. Ramadhan n’est pas une tradition. C’est une porte ouverte aux bonnes actions, c’est un rappel de celui qui a faim, du démuni, c’est aussi et surtout les reconciliatons…
UN SUPERBE TEXTE VOILA POURQUOI JE SUIS FIER DE LIRE LE JOURNAL DE BLADI
JE SUIS TRES FIERE BON CAREME
quel souvenir et quelle magnifique idée de survol sur le ramadhan d’antanque vous avez eu, 7 coups de canons annonçant 1er jour du ramadhan et 7autres pour annoncer l’aid . quelles belles années c’étaient sans parler de l’ambiance du mois sacré à cette époque
merci mr kadiri
Beaucoup de nostalgie surtout pendant ce mois Merci prof
Hola ijo d’el païs de me infancia .
Durant la colonisation le mois de ramadan était respecté par l’administration,la municipalité ,la sous-préfecture et même qu’à la maison de Bienfaisance (Dar el3asekri )étaiT distribué de quoi rompre le jeûne et assouvir la faim des plus démunis;cette rupture du jeûne nous était annoncée par un superbe coup de canon suivi de l’appel à la prière annoncé par les Muezzins des différents quartiers de la ville.
Aujourd’hui cette annonce du coup de canon est-elle toujours en vigueur .
Mon cher Kadiri M je n’ai pas oublié ton 1er article sur la Medfaa, lequel a réveillé en moi moultes souvenirs de mon enfance et de mon adolescence à sidi bel-abbes.
Saha ftorkoum.
Je vous souhaite un bon ramadan, bonne et parfaite santé … recueillons nous auprès du Tout Puissant … Qu’il efface nos pêchés mêmes les plus minimes soient-ils, Amine.
Ramadan Moubarek
VOUS AVEZ VU MONSIEUR LA VIDEO DU JEUDI PASSE ?
a tous et a toutes:saha ftourkoum,et plus precisement a nos freres et soeurs de l’outre mer:biladouna,dennoun,abbes,bouchentouf,BD,hadj abdelhamid,memoria,smiley,aux autres aussi je leur dit:soyez freres tous unis et contactez entre vous et soyez plus pres de la voix de sidi belabbes!